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Matthieu Goutti (promo 2019) : Responsable Etudes stratégiques et projets transversaux chez Eco-mobilier

Portraits

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17/05/2021

I. Présentation rapide : 

  • PROMO : 2019
  • MASTER 1 : Affaires internationales – Enjeux de la globalisation
  • MASTER 2 : Gouvernance de la transition, Ecologie et Sociétés (GTES) à AgroParisTech - 75005
  • CV express (quelques éléments significatifs du parcours)
    1. Poste 1 : Stage de fin[MG1]  d’études  
    2. Structure 1 :  Haut Commissariat à l’Economie Sociale et Solidaire et à l’Innovation Sociale au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire


  1. Poste 2 : Chargé de projet « extension de périmètre » et affaires publiques
  2. Structure 2 : Eco-mobilier

 

  1. Poste 3 : Responsable Etudes stratégiques et projets transversaux
  2. Structure 3 : Eco-mobilier

 

 

II. Expérience qui met en avant un « talent « (poste actuel ou passé) que vous avez envie de mettre en avant : 

 

  • Description du poste / projet : A l’image de l’intitulé de mon poste, mon champ d’activité est assez varié. Je suis en particulier investi depuis mon arrivée chez Eco-mobilier sur l’ « extension de périmètre » de l’activité de mon entreprise. Pour faire simple, l’éco-organisme dans lequel je travaille a pour rôle aujourd’hui de piloter la filière de collecte, tri et traitement du mobilier usagé en France. La réglementation nous a ouvert la possibilité de nous positionner sur de nouveaux produits (déchets du jouet, des articles de bricolage-jardin, du bâtiment, de la décoration textile). Mon rôle est de piloter ce projet d’extension en interne (avec les différents services de mon entreprise) et en externe avec les différentes parties prenantes (fabricants et distributeurs de ces produits, les pouvoirs publics, les collectivités, les agences publiques d’Etat, les collectivités, les structures associatives, les industriels..). Je suis par ailleurs mobilisé sur d’autres missions transverses relatives à l’application de la loi économie circulaire pour notre structure, d’un point de vue juridique mais aussi opérationnel.

 

  • Description de la structure : Eco-mobilier est ce qu’on appelle un « éco-organisme » : une société privée à but non lucratif agréé par l’Etat pour piloter la collecte, le tri et le traitement des déchets d’un secteur d’activité. Nous sommes sans surprise agréés aujourd’hui sur les éléments d’ameublement.  Sur le principe « pollueur-payeur », nous portons collectivement les obligations des acteurs de la filière du mobilier (fabricant, distributeur, importateur) au titre de la prévention et de la gestion de leurs produits en fin de vie. Nous avons un rôle de pilote en lien avec l’ensemble des parties prenantes (collectivité, acteurs associatifs, distributeurs, industriels du tri et du recyclage, fournisseur de matière recyclée, pouvoirs publics, ADEME…)

 

 

  • Fonctions exercées :  
    1. Coordination et pilotage de projets (0,7ETP)
    2. Affaires publiques, Analyse juridique, Note stratégique et de position (0,2 ETP)
    3. Autres, notamment veille marché, innovation, institutionnelle (0,1 ETP)

 

III. QUELLE EST L’EXPÉRIENCE QUE TU RETIENS ?

Les visites terrain que j’ai pu réaliser au cours de mes missions chez Eco-mobilier.

Ce qui m’a motivé à m’engager aujourd’hui dans le secteur du gaspillage et du déchet est son intérêt environnemental. Aussi, le secteur du déchet est un secteur qui intéresse de plus en plus de personnes mais qui au fond est assez peu ou mal connu du grand public. Je trouve qu’il permet de réaliser le résultat concrètement les effets et les résultats de notre consommation et de notre production excessive, gourmande en ressources.

A ce titre, j’ai toujours recherché à visiter des centres industriels de traitement de déchets pour réaliser l’étendue du travail à mener. Pour cette raison, les visites qui m’ont le plus marqué personnellement sont la visite d’un centre d’enfouissement et d’un centre de tri en banlieue de Paris.

 

IV. QU’EST-CE QUE SCIENCES-PO LYON T’A APPORTÉ ?

Sciences Po m’a apporté plusieurs compétences : l’ouverture, la capacité à jongler d’un sujet à un autre, des compétences rédactionnelles et oral (écrire sans faute et sans faire des phrases alambiquées sont dans les faits de vrais compétences professionnelles), une capacité à faire des synthèses comme à pouvoir rédiger des dossiers détaillés. Et puis, plus spécifiquement, relatif à une de mes missions : la connaissance générale du droit, des politiques publiques, de l’Etat.

Enfin, Sciences Po m’a apporté un profil et une étiquette recherchés sur le marché du travail. On l’observe encore plus sur un secteur peu pourvu par des Sciences Po et à dominante ingénieur : le profil sciences politique capable d’être mobilisé sur une diversité de sujets et sur des missions transverses est un véritable atout. C’est d’autant plus un atout, qu’à la différence d’autres formations, le profil sciences po permet de toucher à tout, plutôt que de rester cantonner à un   seul sujet ou à une seule mission spécifique.

 

V. UN CONSEIL À DONNER ?

Partir du principe que dans la majorité des secteurs, le profil sciences po est recherché et valorisé et que le syndrome de l’imposteur trop injustement partagé par les élèves à Sciences Po ne s’applique pas dans le monde professionnel. Au contraire, notre capacité à être intéressé, curieux et mobilisables sur une diversité de sujets et sur une diversité de missions est une véritable plus-value.

L’autre conseil pour trouver sa voie et le bon poste/le bon parcours est selon moi de commencer assez tôt à se construire son parcours au cours de ses études afin d’arriver plus facilement à trouver un premier job.

Par exemple, à titre personnel, j’ai compris en 3a que je voulais travailler dans l’environnement avec comme cible « la pollution plastique en Asie du Sud-Est ». Depuis cette période, j’ai commencé à suivre les initiatives en cours sur le sujet (sur Facebook, sur Linkedin...), à choisir de faire mes mémoires sur les sujets relatifs aux déchets autant pour monter en compétences que pour rencontrer des acteurs du milieu, j’ai participé à des conférences, des webinar, je suis rentré en contact en direct avec des personnes inspirantes ou engagées sur ce secteur. Le secteur du déchet étant particulièrement consacré aux ingénieurs, j’ai cherché sur linkedin des profils sciences po ou école de commerce ayant aujourd’hui des postes techniques et opérationnels dans le milieu pour comprendre les « parcours type » (Vaut-il mieux passer par le conseil ? les bureaux d’études ? La communication ? les affaires publiques ? plutôt grosse boite ou petite boite ?). Tout cela m’a permis non seulement de trouver ce premier job mais aussi de me fixer un peu une trajectoire professionnelle et un réseau assez varié dans ce milieu pour de futures expériences professionnelles.


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